Il y a des gens pour qui l’aventure est une nécessité.
Pas un caprice. Pas un fantasme.
Un appel intérieur.
En psychologie, on sait que certains profils sont animés par un besoin de stimulation, d’exploration, et surtout de congruence avec leur soi idéal (Higgins, 1987 ; Markus & Nurius, 1986).
Ce besoin d’ailleurs, de nouveauté, de mouvement… il est aussi physiologique.
Il active le système dopaminergique, celui qui régule la motivation, le plaisir d’anticipation, et la curiosité.
Une dose modérée de nouveauté ou de défi stimule le bien-être et le sentiment d’efficacité personnelle (Yerkes & Dodson, 1908).
Il y a ceux qui partent par goût de l’aventure.
Pour explorer, pour vibrer, pour découvrir un ailleurs.
Et puis il y a ceux qui partent parce que rester leur coûterait trop.
Parce que l’environnement dans lequel ils vivent n’est plus compatible avec ce qu’ils sont profondément.
Ce ne sont pas des rêveurs. Ce sont des personnes lucides.
Comme l’ont montré Camilleri et Schwartz, un choc de valeurs ou une tension identitaire peut rendre le changement vital.
Partir, changer de voie, quitter ce qui ne fait plus sens, c’est souvent une manière d’essayer de réduire l’écart entre la vie qu’on mène et la personne qu’on aspire à être.
Pour préserver son intégrité psychique, il faut parfois bouger. Non pas vers le plaisir, mais vers la survie intérieure.
Mais même quand c’est vital … le changement peut faire peur.
Peur de se tromper. De perdre des repères. De ne pas être à la hauteur.
Et pourtant…
Changer, c’est parfois se réaligner. Se respecter. Se rapprocher de ses aspirations profondes, de son soi idéal (Rogers, 1959).
C’est pourquoi se préparer, c’est essentiel.
Que l’on parte pour explorer, ou parce qu’on ne peut plus rester.
Se connaître, savoir ce qui nous anime, pour apprivoiser la peur, sans jamais l’annuler complètement.
Clarifier ses attentes. Interroger ses motivations. Comprendre ce qui, vraiment, appelle.
L’aventure peut transformer.
Mais elle transforme mieux quand elle est accompagnée, réfléchie, et alignée avec son vrai soi.
"L’horizon ne lui disait pas où aller. Il lui rappelait juste qu’elle avait encore le choix."
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